Le cardinal
Joseph Fesch était un homme d'Église
français, archevêque de
Lyon de
1802 à
1836.
Né à Ajaccio le 3 janvier 1763, il est mort à Rome le 13 mai 1839. Il était le fils de François Fesch, officier Suisse au service de Gênes, et de Angèle-Marie Pietra-Santa (Veuve de Jean-Jérome Ramolino dont elle eue une fille, Lætitia Bonaparte, la mère de l'Empereur, ce qui fait donc de Joseph Fesch l'oncle de Napoléon Bonaparte).
Dans les Ordres
Après des études à Ajaccio, il obtient grâce à l'archidiacre
Lucien Bonaparte, une bourse pour rentrer au Séminaireau d'
Aix-en-Provence de
1781 à
1786 il entre ainsi dans les ordres. Au moment où éclata la Révolution, il était archidiacre et prévôt du chapitre d'Ajaccio. Sous la Terreur, Joseph Fesch, ayant abandonné l'habit, doit trouver des revenus. Il devient d'abord garde-magasin d'une division de l'armée des Alpes avant de se voir confier par son neveu Napoléon Bonaparte la charge, en
1795 de commis aux marchés de fournitures pour l'armée d'Italie.
Un ecclésiastique distingué
Durant cette campagne, il commence une collection de tableaux, appelée à devenir l'une des plus riches de France. En
1800 il réintègre l'Eglise, et en
1802, son neveu Napoléon lui constitue un diocèse sur mesure, réunissant les départements du Rhône, de la
Loire et de l'
Ain, et siègeant à
Lyon. Il devint alors archevêque de Lyon et
Primat des Gaules à la tête de l'église en France. Il appelle alors Gaspard-André Jauffret comme vicaire général.
En 1803, Joseph Fesch devient le premier Cardinal de l'Eglise restaurée. Bonaparte est personnellement intervenu en sa faveur, écrivant au pape : L'archevêque de Lyon est un Ecclésiastique distingué par la sévérité de sa morale et l'attachement particulier que je lui porte, étant mon proche parent. Pour obtenir la reconnaissance de L'Empire par le pape, Napoléon alors Premier Consul envoie alors son oncle comme ambassadeur à la cour de Rome, où il le charge de négocier la venue de Pie VII à Paris pour le sacre. La veille de la cérémonie,quand Joséphine avoue au pape qu'elle et Bonaparte ne sont par unis religieusement, c'est encore le cardinal Fesch qui est chargé de donner aux époux une discrète bénédiction nuptiale. En 1805, élevé aux dignités de grand aumônier de l'Empire, de comte et de sénateur, ses relations avec son neveu paraissent bonne. Elles vont se détériorer lors de la crise entre la France et le Saint-Siège. Le cardinal restant fidèle au pape, se trouve dans une situation difficile face à Napolèon, qu'il s'efforce de modérer. En 1806, celui ci le rappelle de son ambassade à Rome, le soupçonnant de tarder volontairement à obtenir l'adhésion du pape à la guerre contre l'Autriche.
L'enlèvement de Pie VII choque profondément Joseph Fesch, mais il n'ose protester ouvertement auprès de Napoléon, qui le contraint par ailleurs à accepter l'annulation de son premier mariage.
Fidèle aux Bonaparte
Les rapports devenus de plus en plus tendus entre Napoléon et son oncle, la lettre que fait parvenir le cardinal Fesch en
1810 au pape lors de son transfert de Savone à Fontainebleau signe leur rupture.
L'empereur lui retire alors la charge de grand aumônier, le privant d'une partie de ses revenus et l'assigne à résidence dans son diocèse de Lyon où il y restera jusqu'en 1814.
Pourtant, Fesch, n'a cessé d'être loyal envers Napoléon. Après l'abdication de l'Empereur et Waterloo, il alla vivre à Rome où il est accueilli par Pie VII, sa maison servant de point de rencontre aux Bonapartes en exil. Il passa ses derniers jours dans l'étude des lettres et des arts, sans vouloir jamais consentir à se démettre de son archevêché.
En 1822, le pape Pie VII redimensionna le diocèse de Lyon au niveau du département.
Il avait formé une riche collection de tableaux : il en a légué 1200 à la ville d'Ajaccio.
La descendance du Cardinal Joseph Fesch : Jacques Fesch en cours de béatification par le Cardinal Lustiger.
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Claude François Marie Primat | Louis-Jacques-Maurice de Bonald | Source partielle« Joseph_Fesch », dans Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), Dictionnaire universel d'histoire et de géographie, 1878 (Wikisource) Certains peuvent être intéréssés par le tout nouveau livre (oct 2007) "Le service ICONOGRAPHIQUE ANTIQUE du Cardinal Fesch" d'Hervé de la Verrie. Maginfiques photos et très bonne documentation.- De Bonaparte à l'Empereur Editions Atlas.D.L. 2004.
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